Entre l’ordre tyrannique et l’obéissance aveugle, quels choix pour défendre au mieux nos libertés ? Alors faut-il obéir au dictateur Sassou Nguesso pour être libre ou se révolter ? S’il suffisait d’obéir aux lois injustes, les sujets d’une tyrannie connaîtraient-ils la liberté ?
Autrement dit s’il suffisait d’obéir au dictateur Sassou Nguesso, le président Jean Marie Michel Mokoko et son premier ministre Paulin Makaya et tous les prisonniers politiques et n’oubliant pas ceux placés en résidence surveillée - connaîtraient-ils la liberté ?
La vraie question réside dans l’attitude à avoir face à une situation donnée ou la loi est injuste, illégale et illégitime. Ceci ramène à une réflexion sur ce qu’est l’obéissance. Ainsi, l’obéissance repose avant tout sur la conscience. La conscience est basée sur l’altérité et a un caractère volontaire.
Dès lors, les liens entre l’obéissance, la résistance, la loi et le droit naturel sont étroits. En effet, la résistance et l’obéissance, voila les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance, nous assurons l’ordre même tyrannique. Et par la résistance, nous assurons notre liberté. Parmi les droits fondamentaux de l’homme figurent la liberté parce qu'elle est comme première et fondamentale des droits de l’homme.
La liberté étant la condition même de tout droit. Oui, obéir aveuglement à une tyrannie, c’est renoncer à sa liberté, c’est renoncer au droits de l’humanité. Et ce n’est pas tout : renoncer à sa liberté, c’est renoncer aussi aux devoirs de l’humanité et de la civilisation ou plutôt aux devoirs de l’histoire humaine. Sans liberté, il n'y a ni droit, ni devoir de l'humanité. La liberté apparaît ainsi comme la condition du droit et de la morale.
Isidore AYA TONGA
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