Les milliards d'informations qui nous parviennent au quotidien à travers nos 5 sens (le touché, l’odorat, la vue, l’ouïe et le gout) arrivent d'abord au cerveau 1 (le reptilien ou social). Celui-ci envoie instantanément ses informations au 2e cerveau (le limbique ou l'affectif) qui les transforme immédiatement en émotions.
Mais la vie n’est pas faite que d’émotions – d’où l’intervention du 3e cerveau (le cognitif). Celui-ci a pour fonction de transformer aussi les émotions en sentiments (le pour ou le contre, le bien ou le mal, etc).
Quand par ailleurs, l’individu est submergé d’émotions, le cerveau de celui-ci fait blocage entre le 2 (le limbique) et le 3 (le cognitif).
Le cerveau 3 est alors temporairement désactivé et le 2 commande le 1 (le reptilien) et celui-ci s'exprime en réaction émotionnelle par la soumission, la peur, le dégoût, la tristesse, la haine, les rancœurs, l’agressivité, la violence, la barbarie, le repli sur soi, bref de manière soit primaire ou primitive et/ou voire instinctive, inconsciente, etc).
Au niveau macro-sociétal, la prise de contrôle de l’inconscience et du subconscient d’un peuple sur la raison et la conscience est potentiellement et structurellement problématique aux enjeux majeurs d’une nation : l’idée du vivre-ensemble, l’idéale d’une nation, le combat pour l’unité nationale, etc
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Emmanuel Kant soutient que c'est précisément là le rôle de l'éducation : elle a pour but premier de discipliner les instincts, c'est-à-dire de les réduire au silence pour que l'homme ne se contente pas d'obéir à ce que sa nature commande.
L'enfant possède un avenir, mais il possède aussi un passé fait de quelques éléments marquants, de souvenirs, de médiations profondes et solitaires. Comme nous, il sait et il oublie, respecte et méprise, raisonne bien et se trompe quand il ne sait pas. Sage, il accorde sa confiance ou la refuse.
La construction mentale de l'adulte se réalise lorsqu'il est enfant au cœur de sa famille à laquelle il fait confiance et dans son environnement socioculturel et sociétal.
Sa famille et son environnement seront alors le terreau de ses références pour l'avenir. Pour l'enfant qui a grandit au sein d'une famille et dans un milieu socioculturel atypique, le risque de devenir contre-patriotisme national, liberticide, antisocial et criminogène d'ailleurs est élevé.
La problématique porte à examiner les éclairages psychanalytiques relatifs à la raison, l'esprit critique et la conscience individuelle au regard du développement mental, cognitif, affectif et social de l'individu.
Élever la raison et éveiller l'esprit critique dès le jeune âge et tout au long de son existence permet à l'individu de devenir lui-même et de pouvoir critiquer sa famille et son environnement, seul signe de la raison et de la conscience individuelle.
Si tu permets à l'autre de te critiquer, tu pourras le critiquer à ton tour, rendra donc possible un dialogue sur un mode apaisé, respectueux de l'autre, égalitaire et constructif.
On ne peut parler d'êtres humains si l'on n'est dans les fondements de ces 3 critères : la raison, l'esprit critique et la conscience individuelle. Or pour critiquer, il faut être raisonnable!
Pour accepter la critique, il faut être conscient. Donc, on peut parler de civil, de citoyen ou de civilisé que pour un être qui s'est affranchi de la tyrannie des instincts animaux.
Cette dernière est animale et l'homme est par essence raisonnable, conscient et critique de ses actes et de leur valeur morale (le bien et le mal). C'est ce qui distingue fondamentalement l'homme des animaux.
Publié par Isidore AYA TONGA
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